Julian Nagelsmann, sélectionneur de l’Allemagne, n’a pas caché sa colère et sa frustration après le revers des siens 2-0 jeudi soir à Bratislava contre la Slovaquie, pour le premier match des qualifications à la Coupe du Monde 2026. Dans une position délicate dès l’entame de la campagne, la Mannschaft doit impérativement rebondir dimanche à Cologne contre l’Irlande du Nord pour éviter de se retrouver dans l’obligation de passer par les barrages.
Une performance jugée insuffisante
« Je fais confiance à mes joueurs, mais chacun doit comprendre que jouer avec le frein et gagner un tiers des duels, ça ne suffit pas », a pesté Nagelsmann au micro de la télévision publique ARD. Le sélectionneur pointe du doigt un manque d’engagement physique et d’agressivité dans les duels, élément fondamental selon lui pour remporter des matchs au plus haut niveau.
Rudi Völler, directeur sportif de la Mannschaft, a renchéri : « Gagner les duels, c’est la base en foot. Les joueurs qui réussissent à le faire dans leurs clubs doivent aussi le vouloir en sélection. Ce soir, ce n’était pas le cas. » Même le capitaine Joshua Kimmich a insisté sur l’importance de prendre la mesure de l’enjeu : « Si nous jouons comme aujourd’hui, on ne se qualifiera pas. Tout le monde doit ressentir ce qui est en jeu. »
Nagelsmann exige une prise de conscience
Le sélectionneur a comparé l’importance de chaque match de qualification à celle d’une demi-finale de Ligue des champions : « Il faut que tout le monde comprenne simplement que nous devons aborder un tel match – même si cela semble totalement stupide – avec cette intensité. » L’ancienne gloire Bastian Schweinsteiger, consultant sur ARD, a soutenu l’avis de Nagelsmann : « Pour moi, ce n’était pas l’Allemagne. Si on joue comme ça, on peut l’oublier. »
Une obligation de victoire pour l’avenir
L’Allemagne est désormais condamnée à gagner ses cinq prochains matchs, et idéalement avec autorité, pour espérer la première place du groupe comprenant la Slovaquie, l’Irlande du Nord et le Luxembourg. Dans le cas contraire, elle devra passer par les barrages en mars, une situation rare pour une sélection qui n’a manqué que deux Coupes du monde en 22 éditions. Nagelsmann conclut : « Si c’est ce que nous voulons, alors il faut jouer de cette manière. »
