Arrivé cet été à Tottenham, Thomas Frank a déjà imprimé sa marque. Si tout n’est pas encore parfait, les Spurs affichent une nouvelle solidité et s’invitent parmi les équipes surprises du haut de tableau, comme Bournemouth ou Sunderland.
Une base solide avant tout
Malgré quelques performances mitigées à domicile, Thomas Frank a d’abord voulu corriger les lacunes défensives d’un Tottenham souvent trop friable la saison passée. Le technicien danois a su redonner une structure claire à son équipe : rigueur, discipline et efficacité sur coups de pied arrêtés. « Il fallait régler les problèmes défensifs avant tout », explique Danny Murphy dans sa chronique pour la BBC.
« On voit déjà l’effet Thomas Frank : Tottenham est organisé, discipliné, et bien plus difficile à manœuvrer. »
Kudus brille, mais l’attaque doit encore s’affiner
Si les Spurs s’appuient souvent sur les éclairs de Mohammed Kudus, leur jeu offensif reste perfectible. Frank espère le retour prochain de Kulusevski, Solanke et Maddison pour enrichir les options dans le dernier tiers. « L’équipe marque sans toujours briller, mais les bases sont là », souligne Murphy.
« Les supporters veulent plus de créativité, mais il faut marcher avant de courir. »
Une identité en construction
En moins de dix journées de championnat, Tottenham affiche déjà une identité claire : travail collectif, intensité, et pragmatisme assumé. « Les Spurs sont bien rodés, solides et intelligents tactiquement. Ils misent sur les coups de pied arrêtés, mais ça fait partie du jeu », note l’ancien international anglais.
Thomas Frank a choisi une approche prudente, parfois minimaliste, notamment lors de la victoire 3-0 à Everton. Un style réfléchi, dicté aussi par la fatigue liée à la Ligue des champions et un effectif encore en rodage.
De Brentford à Tottenham : la même philosophie
Ce Tottenham-là rappelle le Brentford de Frank à ses débuts en Premier League : direct, compact, mais évolutif. « L’identité actuelle n’est pas figée. Brentford a changé de style au fil des saisons, Tottenham fera de même », estime Murphy.
Les latéraux montent moins qu’à l’époque Postecoglou, l’équipe gère mieux ses transitions, et Frank privilégie la stabilité avant la prise de risque.
Un futur prometteur
Malgré quelques critiques sur le manque d’audace, les Spurs ont retrouvé confiance et pointent à la 3e place du classement, derrière Arsenal et Bournemouth.
« Frank a donné une base solide. Avec les retours de blessure, Tottenham deviendra plus agréable à regarder », assure Danny Murphy.
Pour l’ancien milieu de Liverpool, le Danois saura trouver le juste équilibre entre plaisir et efficacité, là où Mourinho, Conte ou Postecoglou avaient échoué. « Il a une meilleure équipe que celle de Brentford. Ce serait naïf de penser qu’il ne la fera pas progresser encore. »
