Il faudra plus qu’une fin de match héroïque pour masquer les failles béantes des Bleus. Opposée à une Espagne brillante et réaliste, l’équipe de France a sombré (5-4) en demi-finale de la Ligue des Nations, jeudi soir à Stuttgart. Portée par un Lamine Yamal étincelant, la Roja rejoint le Portugal en finale, pendant que les hommes de Didier Deschamps devront se contenter de disputer la petite finale face à l’Allemagne, ce dimanche.
Yamal, la gifle en pleine lumière
Le match avait pourtant bien commencé pour les Tricolores. Dynamiques, les Bleus se projetaient rapidement vers l’avant, et se créaient plusieurs occasions nettes par Doué, Mbappé et Hernandez, ce dernier trouvant même l’équerre (12e). Mais les occasions non converties ont fini par se retourner contre eux.
À la 22e minute, Nico Williams, bien servi par Oyarzabal, ouvrait le score d’une frappe à bout portant. Trois minutes plus tard, Merino doublait la mise sur un service lobé du même Oyarzabal, pris de vitesse dans le dos d’une défense française médusée (25e).
Une deuxième mi-temps de cauchemar
Au retour des vestiaires, la France tentait de revenir dans le match, mais sombrait de nouveau. Lamine Yamal, insaisissable, provoquait un penalty transformé avec sang-froid (54e), puis lançait une nouvelle offensive convertie par Pedri (55e). À 4-0, la messe semblait dite.
Et pourtant, les Bleus trouvaient des ressources. Mbappé réduisait l’écart sur penalty (59e) avant que le jeune Rayan Cherki, entré en jeu pour sa première sélection, n’inscrive un but somptueux d’une reprise de volée (79e). L’OL faisait coup double, puisque Gusto, autre entrant, poussait Vivian à marquer contre son camp (84e). Dans une fin de match irrespirable, Kolo Muani, de la tête, portait le score à 5-4 (90e+3), servi une nouvelle fois par un Cherki étincelant.
Un chantier défensif inquiétant
Trop tard. La France, incapable de gérer les vagues espagnoles et dominée dans l’entrejeu, paye cher sa passivité défensive. Le duo Konaté-Lenglet a souffert face à la vivacité des attaquants espagnols. Rabiot, dépassé, a provoqué un penalty. Et malgré des fulgurances individuelles, le collectif bleu a souvent semblé désorganisé.
Face à eux, l’Espagne a affiché une maturité technique et tactique impressionnante, portée par un Yamal irrésistible, un Oyarzabal toujours juste et un Simon décisif dans les buts.
L’Espagne contre le Portugal ce dimanche
L’Espagne défiera donc le Portugal dimanche à 21h pour tenter de décrocher une deuxième Ligue des Nations. Les Bleus affronteront l’Allemagne plus tôt dans la journée (15h), avec un enjeu bien moindre, mais l’obligation de sauver l’honneur. « On a manqué de concentration et d’efficacité. Il y a eu une belle réaction, mais on ne peut pas encaisser cinq buts à ce niveau », a réagi Didier Deschamps en conférence de presse.
