Le football aime écrire des scénarios improbables, et celui de Mestalla en est un parfait exemple. Mardi soir, le Real Oviedo, promu en Liga, a renversé Valence en l’espace de deux minutes pour s’offrir une victoire de prestige (2-1). Menés jusqu’à la 85e minute, les Asturiens ont trouvé les ressources pour signer un exploit qui restera longtemps dans les mémoires.
L’égalisation libératrice de Luka Ilic
Longtemps, Valence a cru tenir les trois points grâce à une merveille d’Arnaut Danjuma, auteur d’un ciseau somptueux dès la 4e minute. Mais la soirée du Néerlandais a basculé lorsqu’il a manqué un penalty en seconde période. Une ouverture laissée à Oviedo, qui n’a pas hésité à s’engouffrer dans la brèche. Sur un corner à la 85e, Luka Ilic a profité d’un cafouillage dans la surface pour remettre les siens dans le match. Le banc d’Oviedo a explosé, les supporters présents n’y croyaient pas : leur équipe venait d’égaliser sur la pelouse de Mestalla.
Rondón, le héros inattendu
À peine le temps de célébrer que le vétéran Salomon Rondón, 36 ans, est sorti de sa boîte. Sur un contre éclair, l’attaquant vénézuélien a tenté sa chance, son tir étant légèrement dévié pour tromper le gardien valencien (86e). Un but au goût de délivrance pour celui qui n’avait plus marqué dans un championnat européen depuis décembre 2021. Ce but, c’est aussi le symbole d’un homme qui n’a jamais cessé de se battre et qui offre à son équipe une victoire d’une valeur inestimable.
Un succès qui résonne dans l’histoire
Oviedo a souffert jusqu’au bout, surtout après l’expulsion d’Ilic dans le temps additionnel. Mais les Asturiens ont tenu, décrochant leur premier succès en Liga à l’extérieur depuis… mai 2001. Ce soir-là, c’était au Camp Nou contre Barcelone (0-1), un autre exploit gravé dans la mémoire du club. Vingt-quatre ans plus tard, l’histoire s’est répétée.
Ce succès propulse Oviedo à la 14e place, hors de la zone rouge, et rappelle que dans le football, rien n’est jamais écrit d’avance. À Valence, en revanche, la désillusion est immense : englués en milieu de tableau, les hommes de Mestalla voient passer une occasion de recoller aux places européennes.
