L’Algérie pleure Abdellah Medjadi Liégeon, héros malheureux du Mondial 1986

Par N .M
3 min de lecture

Le football algérien est en deuil après l’annonce du décès d’Abdellah Medjadi Liégeon, ancien latéral droit de l’équipe nationale, survenu à l’âge de 67 ans des suites d’une longue maladie. Ce joueur emblématique, né à Oran, restera à jamais lié à l’histoire des Fennecs pour ses choix courageux et son parcours marqué par des hauts et des bas.

Medjadi, un parcours solide entre la France et l’Algérie

Formé en France, Abdellah Medjadi Liégeon a porté les couleurs du RC Lons, de Besançon et surtout de Strasbourg avant de rejoindre l’AS Monaco, avec qui il a connu ses plus grands succès. Il remporte le championnat de France en 1982 puis la Coupe de France en 1985. Malgré une carrière en club bien remplie, c’est avec l’Algérie qu’il a marqué les esprits. Sollicité par Michel Hidalgo pour jouer avec les Bleus au Mondial 1982, il choisit de défendre les couleurs de son pays d’origine, un choix qui, à l’époque, avait une portée bien plus grande qu’une simple décision sportive.

Des débuts compliqués en sélection nationale

Le destin de Liégeon avec les Fennecs n’a pourtant pas démarré sous les meilleurs auspices. Brouillé avec le sélectionneur Mahieddine Khalef, il est écarté à quelques jours du début de la Coupe du monde 1982, manquant ainsi l’exploit historique contre l’Allemagne. Ce rendez-vous manqué restera une cicatrice dans sa carrière internationale, lui qui avait pourtant fait le choix du cœur en privilégiant l’Algérie à la France.

Le Mondial 1986, entre regrets et honneur

C’est sous la houlette de Rabah Saadane qu’il retrouve enfin la scène mondiale au Mexique, lors du Mondial 1986. Titulaire contre l’Irlande du Nord (1-1) et face au Brésil (0-1), il est malheureusement impliqué sur le but brésilien à cause d’une mésentente avec le gardien Nasser Drid. Relégué sur le banc pour le dernier match perdu contre l’Espagne (0-3), il quitte la compétition avec amertume. Pourtant, malgré ces épisodes douloureux, Liégeon reste salué comme un homme de conviction, attaché au maillot vert et blanc.

Un dernier hommage lui a été rendu par la presse algérienne et par ses anciens coéquipiers, qui rappellent qu’il a choisi l’Algérie « par amour du drapeau » dans une époque où chaque décision de ce type avait une valeur symbolique immense.

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