La Fédération italienne de football s’active en coulisses pour désigner le nouveau sélectionneur de la Squadra Azzurra, après le départ inattendu de Luciano Spalletti. Parmi les noms qui émergent, celui de Rafael Benitez, entraîneur espagnol à l’expérience internationale reconnue, revient avec insistance. Une piste sérieuse, bien que sensible dans un pays historiquement peu enclin à confier son équipe nationale à un technicien étranger.
Une option crédible face à l’incertitude
Le retrait de Claudio Ranieri, sollicité dans un premier temps pour reprendre les rênes de la sélection, a contraint la FIGC à élargir ses options. Rafael Benitez, qui connaît bien la Serie A pour y avoir entraîné l’Inter Milan puis Naples, fait aujourd’hui partie des candidats à suivre de près. Ses antécédents en Italie, avec notamment une Coppa Italia et une Supercoupe remportées à Naples, ainsi qu’une Coupe du monde des clubs glanée avec l’Inter, plaident en sa faveur. Le technicien espagnol maîtrise la langue et comprend les dynamiques propres au football transalpin, ce qui renforce son attractivité aux yeux des décideurs.
La tentation d’un retour aux sources
Pourtant, au sein de la Fédération, certains penchent pour une figure plus emblématique de l’histoire récente de la Nazionale. Plusieurs noms issus de la génération championne du monde en 2006 circulent avec insistance, comme ceux de Fabio Cannavaro ou Gennaro Gattuso, récemment libre de tout engagement. Roberto Mancini, ancien sélectionneur, pourrait également effectuer un retour, porté par une certaine nostalgie et sa capacité à fédérer autour d’un projet cohérent. Ces profils incarnent une vision plus traditionnelle et symbolique de l’identité italienne.
Une rare ouverture vers l’étranger
Si Benitez était nommé, il deviendrait seulement le deuxième entraîneur étranger à diriger l’équipe nationale italienne, après le Hongrois Lajos Czeizler en 1954. Une perspective qui marquerait un tournant dans l’histoire de la Nazionale. Le président de la Fédération, Gabriele Gravina, est désormais confronté à un choix stratégique : miser sur l’expérience internationale et le pragmatisme d’un technicien chevronné comme Benitez, ou privilégier l’option sentimentale en confiant les rênes à un ancien héros du football italien. Une décision qui engagera bien plus que la simple succession de Spalletti, en dessinant l’avenir d’une sélection en quête de renouveau.