Electronic Arts passe sous le contrôle de Silver Lake et du fonds souverain saoudien

Par N .M
3 min de lecture

Un tournant majeur pour l’industrie du jeu vidéo. Le géant américain Electronic Arts (EA) va être racheté dans le cadre d’un LBO record de 55 milliards de dollars mené par Silver Lake et soutenu par le fonds souverain d’Arabie saoudite (PIF). L’opération, qui inclut également le fonds Affinity Partners de Jared Kushner, devient la plus grande acquisition par effet de levier jamais réalisée dans le secteur du « gaming ».

Un deal stratégique orchestré par Silver Lake, PIF et Jared Kushner

Les discussions autour de ce rachat colossal auraient commencé au printemps entre Egon Durban, co-PDG de Silver Lake, et Jared Kushner. Le PIF, déjà actionnaire à hauteur de 10 % d’EA, devient le nouvel actionnaire majoritaire du groupe, tandis qu’Affinity Partners, le fonds de Kushner, s’octroie 5 % du capital. Soutenu par un financement bancaire de 20 milliards de dollars assuré par JPMorgan, le consortium investira massivement pour stimuler l’innovation et accélérer la croissance mondiale de l’éditeur.

L’Arabie saoudite, future plaque tournante du gaming mondial

Ce rachat s’inscrit dans le cadre du programme Vision 2030, qui vise à diversifier l’économie saoudienne et à faire du royaume un leader mondial du jeu vidéo et de l’esport. Déjà présent dans Activision Blizzard, Nintendo et Take-Two Interactive, le PIF renforce ainsi sa mainmise sur l’industrie. EA devrait également jouer un rôle clé dans les projets de divertissement saoudiens, comme le gigantesque complexe Qiddiya à Riyad, qui ambitionne d’accueillir 10 millions de visiteurs par an et d’incuber une trentaine de studios de développement d’ici 2030.

Une opération record mais critiquée par certains analystes

Les actionnaires d’EA recevront 210 dollars par action en numéraire, soit une prime de 25 % par rapport au cours avant l’annonce des négociations. Pourtant, plusieurs analystes jugent ce prix sous-évalué au vu du potentiel de croissance de l’éditeur. Si la période de 45 jours laisse place à une offre concurrente, les experts estiment qu’il est peu probable de voir émerger un autre acquéreur, compte tenu de l’ampleur du financement et des risques réglementaires. La finalisation du rachat est prévue pour le deuxième trimestre 2026, sous réserve de l’approbation des autorités.

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