Turquie : un scandale massif de paris secoue le football national

Par N .M
2 min de lecture

Le football turc traverse l’une des plus graves crises de son histoire. Ce lundi, la Fédération turque de football (TFF) a annoncé la suspension provisoire de 1 024 joueurs issus de toutes les divisions, le temps d’enquêtes disciplinaires approfondies. Cette décision fait suite à la découverte d’un vaste réseau de paris illégaux impliquant joueurs, arbitres et dirigeants. Parmi les joueurs suspendus figurent 27 éléments évoluant en Super Lig, dont certains appartenant à des clubs prestigieux comme Galatasaray et Besiktas.

Arrestations et enquêtes en série

Parallèlement, les autorités turques ont arrêté huit personnes, dont Murat Ozkaya, président du club d’Eyupspor, actuellement en première division. L’agence Anadolu rapporte que ces arrestations ont été ordonnées par un tribunal dans le cadre d’une vaste enquête sur les paris sportifs. Déjà, au début du mois, la TFF avait suspendu 149 arbitres et assistants, après avoir découvert que plusieurs d’entre eux avaient parié sur des rencontres officielles. Les révélations indiquent que 371 des 571 arbitres actifs possédaient des comptes de paris, et certains avaient misé des milliers de fois.

Une crise sans précédent pour le football turc

Face à cette situation explosive, la TFF a sollicité la FIFA pour obtenir une prolongation exceptionnelle de 15 jours de la période des transferts nationaux, afin de permettre aux clubs de compenser les suspensions massives. Les compétitions des deuxième et troisième divisions ont été suspendues pour deux semaines, tandis qu’une réunion d’urgence du conseil de la fédération est prévue mardi.
Le président de la TFF, Ibrahim Haciosmanoglu, a qualifié cette affaire de « crise morale du football turc », soulignant la gravité d’un scandale qui ébranle profondément la crédibilité du sport national. Les regards sont désormais tournés vers les instances internationales et la justice turque pour déterminer l’ampleur réelle de ce système de paris illégaux.

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Quitter la version mobile