Scandale en Turquie : des centaines d’arbitres soupçonnés de paris illégaux

Par N .M
3 min de lecture

C’est un véritable séisme qui secoue le football turc. Le président de la Fédération turque de football (TFF), Ibrahim Haciosmanoglu, a révélé ce lundi l’existence d’un vaste scandale impliquant des centaines d’arbitres accusés d’avoir parié sur des matchs, en totale violation du règlement fédéral.

Une enquête interne qui fait trembler le corps arbitral

Selon les conclusions d’une enquête menée par la TFF sur 571 officiels, 371 arbitres disposeraient de comptes de paris, et 152 d’entre eux seraient encore actifs sur les plateformes de jeux.

« Nous sommes déterminés à purger le football turc de toute forme de corruption, sans exception », a déclaré Haciosmanoglu, promettant des sanctions immédiates contre les fautifs.

Les chiffres donnent le vertige : dix arbitres auraient placé plus de 10 000 paris, tandis qu’un autre aurait misé à plus de 18 000 reprises. Dans le détail, 42 officiels ont parié sur plus de 1 000 matchs chacun, un volume jugé « inacceptable » par la fédération.

Des arbitres nationaux également concernés

Le scandale ne se limite pas aux divisions inférieures. Vingt-deux arbitres de niveau national, dont sept arbitres centraux et quinze assistants, figurent sur la liste des personnes impliquées. Si leurs noms n’ont pas été dévoilés, la question d’un éventuel conflit d’intérêts plane : certains auraient-ils parié sur des rencontres qu’ils ont eux-mêmes dirigées ?

Aucune confirmation n’a encore été donnée, mais la TFF promet une transparence totale une fois les vérifications terminées.

Une crise de confiance déjà ancienne

Depuis plusieurs saisons, l’arbitrage turc est sous le feu des critiques. Les accusations de favoritisme ou de manipulation arbitrale se multiplient, notamment lors des grands chocs de Süper Lig. Pour tenter de rétablir la confiance, la fédération avait déjà fait appel, en 2024, à des arbitres étrangers pour gérer la VAR sur certaines affiches sensibles.

En février dernier, un arbitre venu de l’étranger avait même dirigé le sulfureux derby entre Galatasaray et Fenerbahçe, un match sous haute tension marqué par des années de polémiques autour de l’impartialité arbitrale.

Un nettoyage annoncé par Haciosmanoglu

Ce scandale marque peut-être un tournant pour le football turc. En promettant d’agir sans délai, Haciosmanoglu veut frapper fort pour restaurer la crédibilité d’un corps arbitral désormais éclaboussé.
« Le football turc doit retrouver son intégrité. Ceux qui ont trahi nos valeurs seront écartés », a martelé le patron de la TFF, visiblement décidé à lancer une opération “mains propres” inédite dans l’histoire du sport turc.

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