Arrivé cet été à Paris Saint-Germain en provenance de AFC Bournemouth, Illya Zabarnyi n’a pas mis longtemps à s’imposer dans la rotation défensive parisienne.
Mais alors que ses débuts en club séduisent, son rassemblement avec équipe d’Ukraine de football a été beaucoup plus délicat. Le défenseur de 23 ans a été au cœur des critiques après deux prestations mitigées en octobre.
Un statut de leader à assumer
En septembre, l’Ukraine avait déjà déçu face à équipe de France de football (3-1) et contre équipe d’Azerbaïdjan de football (1-1). Ce mois-ci, la Zbirna a relevé la tête en s’imposant 5-3 contre équipe d’Islande de football, un succès essentiel dans la course aux barrages pour la Coupe du monde 2026.
En interne, Zabarnyi est perçu comme un cadre. Son discours dans le vestiaire à 3-3 face à l’Islande, relayé par Ruslan Malinovskyi, montre son influence grandissante : « À la fin du match, Illya nous a dit qu’il fallait attaquer pour gagner. Ce leadership est précieux », a expliqué le milieu ukrainien.
Mais si son rôle dans le groupe se renforce, les attentes sont à la hauteur de son statut de joueur du PSG… et elles sont énormes.
Des erreurs pointées du doigt
Face à l’Islande, Zabarnyi a été critiqué pour son placement sur l’ouverture du score adverse. L’ancien attaquant du FK Dynamo Kyiv, Viktor Leonenko, n’a pas mâché ses mots : « Je ne comprends pas ce qu’il faisait sur le premier but. Il aurait dû couvrir plus vite. »
Même son de cloche pour Leonid Buryak, qui a souligné les faiblesses globales de la défense ukrainienne malgré la victoire : « Encaisser trois buts, avec des joueurs comme Zabarnyi et Mykolenko, c’est un signal d’alarme pour le staff. »
Et lundi soir, face à l’Azerbaïdjan, les doutes n’ont pas disparu. Si l’Ukraine l’a emporté 2-1, Zabarnyi a été impliqué sur le but adverse. Le site Tribuna lui a attribué une note de 5/10 en soulignant « une prestation inhabituellement médiocre ».
L’ancien milieu Andriy Bogdanov a ajouté : « En tant que joueur du PSG, il est attendu au tournant. Aujourd’hui, il n’a pas été totalement convaincant. »
Une pression croissante avant la France
Pour Serhiy Rebrov et son équipe, l’objectif reste clair : décrocher une place en barrages, voire mieux en cas d’exploit contre la France. L’Ukraine est actuellement deuxième de son groupe, mais son secteur défensif reste une vraie préoccupation.
Entre un couloir droit fragile et des erreurs individuelles, Zabarnyi se retrouve au centre des débats. Viktor Leonenko l’a résumé avec une pointe d’ironie : « Ce n’est pas un mauvais joueur. Tout le monde peut faire des erreurs. Mais quand on vaut 90 millions, chaque geste est scruté. »
Le défenseur ukrainien sait qu’il devra hausser son niveau pour porter la Zbirna vers la Coupe du monde. À Paris, il convainc. En sélection, il doit désormais prouver qu’il est capable d’endosser le costume de patron.
