Alors que le compte à rebours est lancé pour la Coupe du monde 2026, prévue du 11 juin au 19 juillet aux États-Unis, les températures caniculaires enregistrées lors de la récente Coupe du monde des clubs relancent un débat brûlant : celui de l’horaire des matches. Des experts en physiologie et santé publique appellent la FIFA à adapter drastiquement les horaires, évoquant même une finale disputée dès 9 heures du matin pour protéger joueurs et supporters.
Des conditions extrêmes déjà visibles en 2025
Le tournoi de la Coupe du monde des clubs 2025, disputé également aux États-Unis, a servi de test grandeur nature. Des images impressionnantes de joueurs comme le Brésilien Guilherme Ferreira cherchant à se rafraîchir ont marqué les esprits. Les fortes chaleurs, conjuguées à l’humidité, ont mis en difficulté non seulement les acteurs sur le terrain, mais aussi les officiels et les supporters.
Selon Mike Tipton, professeur de physiologie à l’Université de Portsmouth, « commencer les matches le plus tôt possible est une solution nécessaire pour garantir sécurité et performance ». Il préconise même de revoir complètement le calendrier ou d’organiser les matches en dehors de l’été, comme ce fut le cas au Qatar en 2022.
Le spectre d’une finale au petit matin
Faute de pouvoir modifier les dates déjà arrêtées, la FIFA envisage donc des solutions alternatives. L’une d’elles : faire jouer la finale dès 9h du matin. Un changement radical dans l’histoire du football moderne, mais qui pourrait s’imposer comme un compromis vital. Une étude de l’Université Queen’s de Belfast a démontré que 14 des 16 stades américains sélectionnés pour le tournoi sont exposés à des pics de chaleur dangereux à cette période de l’année.
Vers un football réinventé pour la Coupe du Monde 2026 ?
D’autres scénarios plus innovants sont aussi évoqués, comme diviser les matches en quatre quart-temps pour permettre plus de pauses fraîcheur. Mais cette mesure nécessiterait une réforme du règlement FIFA et pourrait bouleverser les habitudes des spectateurs et diffuseurs.
À un an de l’événement, la FIFA se retrouve donc confrontée à un dilemme climatique majeur. Si rien n’est fait, la plus grande compétition mondiale pourrait bien changer d’horaires – voire de visage – pour s’adapter à un monde en surchauffe.