Steve McClaren a mis fin à son aventure à la tête de la Jamaïque après un match nul lourd de conséquences face à Curaçao. Dix-huit mois après sa prise de fonction, l’ancien sélectionneur de l’Angleterre a choisi de se retirer, assumant la responsabilité d’une élimination qui marque un tournant pour les « Reggae Boyz ».
Une issue amère après un scénario historique
Le match nul 0-0 face à Curaçao a provoqué un véritable séisme dans le football jamaïcain. D’un côté, l’exploit est immense pour l’île caribéenne, devenue la plus petite nation de l’histoire qualifiée pour une Coupe du monde. De l’autre, la Jamaïque voit s’échapper un objectif jugé indispensable pour la progression de sa sélection.
Dans les couloirs du Stade national, McClaren est apparu marqué. Lui qui avait déjà vécu l’amertume d’un échec avec l’Angleterre en 2007 face à la qualification pour l’Euro revivait un scénario similaire. Le technicien de 63 ans a reconnu que cette contre-performance mettait un terme logique à son mandat, malgré l’investissement total qu’il dit avoir consacré à la sélection.
Une démission placée sous le signe de la responsabilité
Devant la presse, McClaren a tenu un discours empreint de dignité et de lucidité. Il a rappelé avoir vécu un véritable honneur en dirigeant la Jamaïque mais a également souligné que le football reste indissociable de ses résultats.
Le sélectionneur sortant a expliqué que son départ était motivé par la nécessité d’offrir un nouveau souffle au groupe. Selon lui, la situation actuelle exige une autre voix, une nouvelle dynamique et un regard différent pour relancer les ambitions nationales. Cette décision, longuement mûrie, s’inscrit pour McClaren dans une logique de responsabilité : celle d’un leader qui reconnaît le moment où il doit s’effacer pour le bien collectif.
