Le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, a confirmé ce vendredi que les formats actuels des phases de qualification pour l’Euro et la Coupe du monde allaient être révisés. Face aux critiques sur les déséquilibres entre grandes et petites nations, l’instance européenne souhaite proposer un modèle plus équitable d’ici six mois.
Un système jugé trop déséquilibré
Les scores fleuves comme le 10-0 de l’Autriche contre Saint-Marin ou le 14-0 de la France face à Gibraltar ont relancé le débat sur la pertinence du format actuel. Pour Ceferin, il est urgent de repenser le système : « Est-ce que cela a du sens d’avoir un résultat de 10-0 ? Et, à l’inverse, est-il juste que les petites nations ne puissent jamais se qualifier parce qu’elles affrontent systématiquement les grandes ? » a-t-il déclaré lors du Football Business Forum de Milan.
L’idée serait de trouver un équilibre entre compétitivité et inclusivité, afin d’éviter les matchs à sens unique tout en maintenant un haut niveau sportif.
Des discussions toujours en cours à l’UEFA
Ceferin a expliqué que plusieurs pistes étaient à l’étude, sans qu’aucune décision n’ait encore été arrêtée. « Nous avons deux options principales, mais il est trop tôt pour en dire plus », a-t-il précisé. Il a toutefois exclu la possibilité d’adopter un format similaire à celui de la nouvelle Ligue des champions, désormais disputée sous forme de championnat à 36 clubs.
Selon le président slovène, l’objectif est de favoriser les opportunités de qualification pour les nations intermédiaires et modestes, tout en garantissant un niveau de jeu attractif pour les fans et les diffuseurs.
Vers une annonce officielle dans six mois
La réforme pourrait être dévoilée avant l’été 2026, une fois les discussions avec les fédérations européennes finalisées. En attendant, les qualifications pour le Mondial 2026 se poursuivent avec le format classique — des groupes de quatre ou cinq équipes s’affrontant en matches aller-retour.
L’UEFA s’appuie déjà sur la Ligue des Nations pour offrir une chance supplémentaire aux équipes moins bien classées de disputer un grand tournoi, comme ce fut le cas pour la Macédoine du Nord (Euro 2020) et la Géorgie (Euro 2024). Cette logique pourrait être étendue aux futures compétitions, dans l’espoir d’un football européen plus équilibré et plus inclusif.

