Après plusieurs mois de suspension, la Fédération Congolaise de Football (Fecofoot) a retrouvé ses droits membres auprès de la FIFA.
Cette levée de suspension, annoncée le 14 mai 2025, offre un nouveau souffle aux sélections nationales et aux clubs congolais, qui peuvent désormais reprendre leur place sur la scène internationale. À quelques mois des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, cette décision marque un tournant dans la gouvernance du football congolais, qui a traversé une période tumultueuse.
Un retour progressif aux compétitions FIFA
La fin de la suspension permet à la Fecofoot de récupérer l’ensemble de ses droits, avec un effet immédiat. Cela signifie que les sélections nationales et les clubs du Congo-Brazzaville peuvent à nouveau participer aux compétitions internationales, notamment les qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Bien que la sélection A, les Diables Rouges, puisse désormais disputer des matchs amicaux lors de la trêve internationale de juin, leurs chances de qualification pour la Coupe du Monde sont pratiquement anéanties après leurs défaites sur tapis vert et une lourde défaite face au Maroc (0-6).
Cependant, un autre événement marquant se profile : les U20 du Congo, surnommés les Diablotins, participeront au prestigieux Tournoi Maurice Revello (anciennement le tournoi de Toulon), prévu du 3 au 15 juin. Ils auront l’occasion de se mesurer à des équipes de renom telles que le Danemark, le Japon et le Mexique. Ce tournoi représente une belle opportunité pour cette jeune équipe de faire parler d’elle et de redonner un peu de fierté au football congolais.
Un défi de gouvernance et de reconstruction
Si la levée de la suspension par la FIFA constitue une avancée, elle ne résout pas tous les problèmes du football au Congo-Brazzaville. La gestion de la Fecofoot reste un sujet délicat, avec des tensions persistantes sur la gouvernance et la structure de l’organisation. La destitution du président Jean-Guy Blaise Mayolas et les tensions politiques qui en ont résulté ont mis en lumière les failles du système de gestion du football dans le pays.
Malgré ces défis, la fin de la suspension ouvre une voie pour reconstruire un cadre stable et indépendant, essentiel pour la pérennité du football congolais. Dans cette optique, des initiatives comme l’académie Alima, lancée par Blaise Matuidi, apportent une lueur d’espoir. Destinée à offrir aux jeunes talents du pays un accès à une formation de qualité, cette académie pourrait jouer un rôle clé dans le développement futur du football au Congo.
La levée de la suspension est donc un premier pas, mais la route reste semée d’embûches pour redonner au football congolais la place qu’il mérite sur la scène internationale.