Après avoir marqué l’histoire de Liverpool et de la Premier League, Jürgen Klopp a choisi d’écrire un nouveau chapitre de sa carrière.
Seize mois après son départ des Reds, le technicien allemand a pris le temps de revenir sur sa retraite des terrains, son rôle inédit au sein de l’empire Red Bull et ses inquiétudes face à l’évolution du football moderne. Entre sérénité retrouvée et engagement passionné, Klopp reste une voix qui compte dans le paysage du ballon rond.
Une retraite assumée après Liverpool
Lorsque Klopp a quitté Anfield à l’été 2024, il n’avait qu’une idée en tête : tourner la page d’une période intense. Neuf années couronnées par une Ligue des champions, un titre de champion d’Angleterre et un style de jeu devenu référence mondiale. Pourtant, l’entraîneur confie n’avoir ressenti aucun vide.
« Rien ne me manque, absolument rien. Quand j’ai arrêté, je ne savais même pas à quelle heure commençaient les matchs du week-end. Je faisais du sport, je profitais de ma famille, je passais du temps avec mes petits-enfants… des choses normales que je n’avais plus vécues depuis des années. J’ai toujours su que je retravaillerais un jour, mais pas comme entraîneur. Aujourd’hui, je suis convaincu que je n’ai plus besoin de ce stress-là », a-t-il indiqué dans une interview récente.
Un rôle global au sein de l’empire Red Bull
En janvier 2025, Klopp a repris du service, mais sous un angle bien différent. Nommé directeur mondial du football chez Red Bull, il supervise désormais la philosophie de jeu, l’accompagnement des entraîneurs et les stratégies de recrutement au sein d’un réseau planétaire de clubs. Du RB Leipzig à Salzbourg, en passant par New York ou le Brésil, Klopp agit comme un mentor.
Son objectif : bâtir une identité commune centrée sur l’énergie, la progression et le développement des talents. Un rôle qui correspond à son ADN de bâtisseur, lui qui avait déjà transformé Liverpool grâce à des choix structurants. « J’ai toujours aimé construire. À Liverpool, la vente de Coutinho a permis d’amener Van Dijk et Alisson, et ça a changé le destin du club. Dans les clubs Red Bull, c’est pareil : nous savons que nous ne sommes pas la destination finale, mais des lieux où les joueurs grandissent avant d’aller plus haut », a-t-il ajouté.
Une voix critique face à un football en surchauffe
Si son intégration à la galaxie Red Bull a suscité des critiques, notamment en Allemagne, Klopp assume son choix et défend une vision qui lui ressemble. Mais c’est surtout l’évolution du calendrier international qui le préoccupe. L’Allemand n’hésite pas à qualifier certaines compétitions d’« absurdes », dénonçant l’épuisement des joueurs soumis à un rythme infernal.
Pour lui, le football court à sa perte si les décideurs n’accordent pas plus de repos aux acteurs principaux du jeu. « Peu importe ce que je dis, c’est comme si je parlais à mon micro-ondes. Mais il faut continuer d’en parler, sinon rien ne changera », a-t-il conclu. Une prise de parole qui résonne comme un rappel à l’ordre, fidèle à l’image d’un Klopp franc, passionné et profondément attaché à l’essence du sport.