Le FC Barcelone et l’Inter Milan se sont quittés sur un score de parité spectaculaire (3-3) lors de la première manche de la demi-finale de Ligue des champions, mercredi 30 avril 2025 à Montjuïc.
Après avoir été menés 2-0 après seulement vingt minutes (buts précoces de Marcus Thuram dès la 1re minute puis de Denzel Dumfries à la 21e), les Catalans ont su trouver les ressources pour égaliser et arracher le nul. Lamine Yamal (24e) et Ferran Torres (38e) ont relancé le match avant que Dumfries (63e) n’offre un avantage de courte durée aux visiteurs, rapidement balayé par le but contre son camp de Yann Sommer (65e) qui scelle le score final.
Ce mano à mano palpitant, où l’Inter n’a jamais été menée au score, fait figure de «match de l’année» pour la presse européenne, qui conseille même aux supporters d’«annuler tout rendez-vous le 6 mai» pour ne rien manquer de la manche retour.
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Un début cauchemardesque pour le Barça
Les Blaugrana ont connu un coup d’envoi cauchemardesque. Dès la 1re minute, Marcus Thuram surgit au premier poteau pour ouvrir le score d’une magnifique talonnade à la Madjer, profitant d’une mauvaise relance de Jules Koundé (0-1, 1re). L’Inter Milan ne relâche pas son emprise : sur un corner joué par Federico Dimarco, Denzel Dumfries réalise une tête imparable au second poteau pour doubler la mise (0-2, 21e). Dans ce laps de temps, le Barça est débordé, l’impression d’urgence est palpable et le coach Hans-Dieter Flick voit ses défenses se faire transpercer à répétition.
Le réveil barcelonais par Yamal et Torres
Peu après, la réaction catalane se déclenche grâce au talent brut de Lamine Yamal. Incertain en début de rencontre suite à une gêne musculaire, l’ailier prodige de 17 ans fait toute la différence à la 24e minute : parti du flanc gauche, il fixe plusieurs défenseurs avant d’enrouler une frappe du pied gauche dans la lucarne (1-2). Deux minutes plus tard, le jeune Espagnol touche la barre sur une nouvelle accélération, prouvant qu’il est la principale menace barcelonaise de la soirée. Le Barça multiplie les offensives et trouve l’égalisation juste avant la pause. Servi en pivot par Pedri, Raphinha décale Ferran Torres dans la surface, et le remplaçant de Lewandowski (blessé) conclut d’une belle reprise (2-2, 38e). Ce double coup de théâtre remet Barcelone dans le match et enflamme la tribune du Montjuïc.
Dumfries omniprésent et fin de match haletante
En seconde période, l’Inter reste très dangereux sur coups de pied arrêtés. À l’heure de jeu, Denzel Dumfries réalise un doublé sur corner en propulsant de la tête un centre de Calhanoglu au fond des filets (2-3, 63e). Le scénario semble tourner en faveur des Milanais lorsqu’un but de Henrikh Mkhitaryan est même annulé pour un hors-jeu millimétré (75e). Mais le destin offre un dénouement spectaculaire aux Catalans : sur un corner joué en retrait, Raphinha envoie une lourde frappe lointaine qui heurte la barre. Le rebond vicieux trompe Sommer et termine dans le but (3-3, 65e). Les dernières minutes voient encore Yamal mettre la pression (tir dans l’équerre à la 88e), mais aucun but supplémentaire ne sera inscrit. Au coup de sifflet final, ce sont deux équipes épuisées mais satisfaites d’avoir offert un spectacle hors normes à la fois follement offensif et riche en rebondissements.
En conférence de presse d’après-match, l’entraîneur barcelonais Hansi Flick a encensé son jeune prodige : « Lamine Yamal est un joueur spécial… c’est un génie », rappelant que même à 17 ans il «montre déjà qu’il est incroyable». Son homologue Simone Inzaghi, bien que frustré de l’égalisation tardive, a lui aussi salué Yamal comme «un talent unique» qui n’arrive «qu’une fois tous les 50 ans». Du côté des joueurs, Raphinha n’a pas caché sa déception de voir autant de buts encaissés à domicile : « C’est inacceptable d’en laisser autant ici, mais il faut reconnaître que l’Inter a très bien joué ». L’Italien Alessandro Bastoni a pour sa part dressé le constat inverse et vanté la qualité de l’adversaire : « Barcelone, c’est l’équipe la plus forte offensivement en Europe… Le plus fort joueur du monde (Yamal) mérite des compliments». Quant à Mkhitaryan, il s’est montré fier de la prestation collective (3-3) obtenue en terre catalane.
