L’Inter Milan a choisi de tourner une nouvelle page en confiant les rênes de son équipe première à Cristian Chivu, ancien défenseur emblématique et figure respectée des tifosi.
L’objectif était clair : insuffler une identité maison, ramener de la stabilité et construire un projet compétitif capable de viser le titre. Mais après seulement trois journées de Serie A, le bilan est loin d’être rassurant. Entre un début timide en championnat, une défense friable et une défaite douloureuse dans le Derby d’Italia face à la Juventus, le climat s’est rapidement alourdi autour du technicien roumain. L’heure n’est déjà plus aux expérimentations, mais à une réaction immédiate pour éviter que la saison ne bascule dans la tourmente.
Chivu, un départ de saison loin des attentes
L’Inter Milan avait lancé sa nouvelle aventure en misant sur Cristian Chivu, ancien capitaine respecté du club, pour relancer un cycle après la fin de l’ère Simone Inzaghi. Pourtant, les premiers pas de l’entraîneur roumain sur le banc lombard laissent déjà un goût amer. Avec seulement trois points en trois journées de Serie A, dont une défaite spectaculaire 4-3 face à la Juventus lors du Derby d’Italia, l’équipe a rapidement perdu son élan initial. Les Nerazzurri, annoncés comme de sérieux candidats au Scudetto, apparaissent vulnérables et fragiles, notamment sur le plan défensif avec six buts encaissés en seulement trois rencontres. Ce constat alarme déjà les supporters et inquiète la direction, qui redoutent un scénario de crise prématurée.
Les failles défensives au cœur des critiques
Si l’Inter était censée retrouver une solidité héritée de l’ADN de Chivu, c’est précisément sur ce point que les interrogations se multiplient. Le match contre la Juventus a mis en lumière une défense dépassée et en retard dans les duels. Dans un championnat italien où la régularité défensive détermine souvent le champion, ces statistiques sont préoccupantes. Chivu, lucide en conférence de presse, a reconnu que son équipe manquait de pragmatisme dans la gestion des temps forts et faibles. Pour lui, la priorité n’est plus le beau jeu mais la combativité et l’efficacité, valeurs qu’il tente d’imposer dès les entraînements à Appiano Gentile. Le technicien refuse les excuses liées aux blessures ou à la finale de Ligue des champions perdue, insistant sur un nécessaire changement de mentalité.
Une réaction attendue avant la Ligue des champions
La mission de Chivu ne se limite pas à corriger des erreurs individuelles : c’est toute la dynamique collective qui doit être réajustée. Alors que la Ligue des champions s’annonce, le coach milanais demande à ses joueurs de transformer leur frustration en énergie positive. Sa ligne directrice est claire : être plus réaliste, serrer les rangs et apprendre à gérer les moments décisifs. Mais le temps presse. Dans un club où l’exigence est permanente et où la patience reste rare, une nouvelle contre-performance pourrait fragiliser son avenir. Pour conserver sa place et préserver les ambitions de l’Inter, Chivu doit rapidement prouver qu’il est capable de transformer un groupe en quête d’identité en une équipe conquérante.