Brésil : Les cinq grands chantiers de Carlo Ancelotti à la tête de la Seleção

Officiellement sélectionneur du Brésil, Carlo Ancelotti est devenu le premier entraîneur étranger à prendre les rênes de la Seleção depuis plus de 50 ans. À 65 ans, l’Italien a pour mission de relancer une équipe en crise, dès jeudi face à l’Équateur, en éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Voici les cinq grands défis […]

Par admin8493
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Officiellement sélectionneur du Brésil, Carlo Ancelotti est devenu le premier entraîneur étranger à prendre les rênes de la Seleção depuis plus de 50 ans. À 65 ans, l’Italien a pour mission de relancer une équipe en crise, dès jeudi face à l’Équateur, en éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Voici les cinq grands défis qui l’attendent.

1. Se qualifier pour la Coupe du monde 2026

Objectif clair pour Ancelotti : gagner le Mondial 2026. Mais avant cela, il faut d’abord s’y qualifier. Le Brésil, quatrième du groupe sud-américain, est bien positionné (6 points d’avance sur le Venezuela, 7e), mais reste sur une série noire en 2023, dont une défaite historique au Maracanã face à l’Argentine (0-1).

Avec encore quatre matchs à disputer (dont l’Équateur, le Paraguay, le Chili et la Bolivie), le Brésil a son destin entre les mains. Le format reste clément : 6 qualifiés directs sur 10.

2. Trouver un vrai numéro 9

Depuis Ronaldo, Romário ou Adriano, le Brésil peine à faire émerger un avant-centre de classe mondiale. Richarlison (Tottenham), que connaît bien Ancelotti, fait figure de solution temporaire. Mais l’Italien pourrait également opter pour un système sans pur avant-centre, comme avec le Real Madrid 2024 emmené par Vinicius Jr et Rodrygo (non retenu).

3. Résoudre la crise au milieu de terrain

Le plus gros point faible actuel de la Seleção reste le cœur du jeu. Aucun milieu créatif ne s’impose vraiment. Bruno Guimarães, Gerson ou André n’ont pas convaincu. Ancelotti a donc rappelé Casemiro pour son leadership, bien qu’il soit surtout un récupérateur.

À Madrid, Ancelotti avait Kroos pour alimenter Vinicius. Au Brésil, ce profil fait cruellement défaut. Une pénurie de créateurs qui pourrait limiter le potentiel offensif de la sélection.

4. Identifier des latéraux fiables

Historiquement bien pourvu à ce poste, le Brésil peine désormais à trouver des latéraux du calibre de Cafu ou Roberto Carlos. Ancelotti mise sur Carlos Augusto (Inter), Wesley Franca et Alex Sandro (Flamengo), repérés récemment en Copa Libertadores. Mais la relève tarde à convaincre durablement.

5. Réconcilier la Seleção avec ses supporters

La fracture entre la Seleção et ses supporters est profonde. Les résultats décevants, le jeu peu flamboyant et l’instrumentalisation du maillot jaune par les partisans de Jair Bolsonaro ont écorné l’image de l’équipe nationale.

Ancelotti en est conscient « J’espère avoir le soutien et l’aide du pays », a-t-il lancé lors de sa nomination. Son style sobre et respecté pourrait l’aider à reconstruire le lien avec le peuple brésilien, à condition de produire du jeu et des victoires.

Entre enjeux tactiques, attentes historiques et contexte politique sensible, Carlo Ancelotti débute une mission aussi ambitieuse que périlleuse. S’il réussit, il pourrait entrer dans la légende d’un pays qui respire le football.

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