L’ancien sélectionneur de l’équipe olympique nigériane, Samson Siasia, est au cœur d’une vive controverse depuis qu’il a été accusé d’avoir demandé une somme de 50 000 dollars pour inclure John Obi Mikel dans la sélection U23 pour les Jeux Olympiques de Pékin 2008. Si l’ancien coach des Super Eagles nie fermement les faits, la polémique enfle, alimentée par une vidéo et des propos jugés ambigus.
Un extrait vidéo à l’origine du scandale
La controverse est née après la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo dans laquelle Siasia évoque la composition de son groupe olympique de 2008. Dans cet extrait, il explique que Mikel ne méritait pas sa place, car il n’avait pas participé aux qualifications. « Ceux qui nous ont qualifiés méritaient d’aller aux Jeux », affirmait-il.
Ces propos ont été interprétés par certains comme une justification d’un refus basé sur des considérations financières, notamment une prétendue offre de 50 000 dollars de la part de l’agent de Mikel, John Shittu. Ce dernier a immédiatement démenti et engagé une procédure judiciaire pour diffamation, exigeant 250 millions de nairas en compensation.
Siasia nie catégoriquement toute tentative de corruption
Samson Siasia a exprimé sa colère face aux rumeurs : « Je n’ai jamais dit que Mikel ou son agent m’avaient offert de l’argent. Certains journalistes nigérians ont complètement déformé mes propos », a-t-il déclaré avec irritation.
Âgé de 57 ans, l’ancien sélectionneur affirme n’avoir jamais mis en cause l’intégrité de Mikel ou de son entourage. Il regrette vivement que sa réputation soit entachée à cause d’une « mauvaise interprétation ».
Une affaire judiciaire qui pourrait s’envenimer
Malgré ses démentis, Samson Siasia n’a pas encore présenté d’excuses publiques, ce qui pourrait aggraver sa situation judiciaire. Le camp de Mikel attend désormais une rétractation officielle, sous peine d’aller jusqu’au bout légalement.
Mikel, qui n’avait pas participé aux JO 2008 mais avait mené le Nigeria au bronze à Rio 2016, reste l’une des figures majeures du football africain. L’affaire risque donc de faire encore du bruit, surtout si aucune clarification ne vient apaiser les tensions.
