Le Derby d’Italie entre la Juventus et l’Inter (4-3), premier grand choc de la saison 2025-2026, a marqué l’introduction officielle de la RefCam en Serie A. Installée directement sur le micro de l’arbitre Andrea Colombo, cette mini-caméra a offert aux téléspectateurs une immersion unique dans la peau du directeur de jeu. Présentée comme une révolution technologique destinée à enrichir l’expérience des fans, l’innovation divise déjà, notamment au sein du corps arbitral.
Une immersion inédite grâce à la RefCam
Avec seulement 6 grammes, le dispositif ne gêne pas l’arbitre physiquement. Il permet de retransmettre en direct sa perspective, notamment lors des coups francs et phases litigieuses. La Lega Serie A espère ainsi offrir une proximité inédite avec l’action, à l’image des expériences déjà testées dans d’autres championnats et compétitions internationales.
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— Lega Serie A (@SerieA) September 13, 2025
Le syndicat des arbitres vent debout
Si la technologie impressionne les spectateurs, elle suscite l’inquiétude des arbitres. Le Coordinamento Nazionale Arbitri Slc-Cgil, syndicat officiel, estime que la RefCam représente une pression supplémentaire : « Ce n’est pas le poids matériel qui pose problème, mais le poids psychologique », a déclaré Giuseppe Fonisto. Selon lui, cette initiative expose davantage les arbitres sans contrepartie adéquate de la FIGC.
Une question de reconnaissance et de rémunération
Au-delà de la dimension mentale, le syndicat met aussi en avant un problème économique. Fonisto rappelle que « les arbitres ne sont pas une main-d’œuvre gratuite » et que la valeur générée par cette technologie doit bénéficier à l’organisation arbitrale. Pour l’instant, aucune compensation financière ni protection spécifique n’a été prévue, ce qui alimente le mécontentement.