À un mois de la Coupe d’Afrique des Nations, le cas Assane Diao inquiète de plus en plus autour de la tanière.
Rentré prématurément en Italie après avoir rejoint le rassemblement de novembre, l’attaquant de Como n’a plus porté le maillot des Lions depuis mars 2025. Entre pépins physiques récurrents, communication confuse et tension entre club et fédération, la présence du jeune talent au Maroc semble aujourd’hui très incertaine.
Un talent prometteur freiné par une série de blessures
Annoncé comme l’une des futures figures offensives du Sénégal, Assane Diao peine pourtant à retrouver son envol. Après des débuts flamboyants en Serie A — 8 buts en 15 matchs — l’attaquant a vu sa progression stoppée net par une succession de soucis physiques : fracture du pied, lésion musculaire, puis gêne persistante au biceps fémoral. Depuis avril 2025, il n’a disputé que 234 minutes avec Como. Une absence longue, lourde, et qui soulève des interrogations sur sa gestion médicale. Alors que Pape Thiaw compte sur lui pour apporter percussions et profondeur, la réalité est brutale : son état de forme demeure un mystère à quelques semaines du tournoi continental.
FSF et Como : deux versions qui s’entrechoquent
Le mois de novembre a encore accentué la confusion. Rappelé pour les amicaux contre le Brésil et le Kenya, Diao a finalement fait l’aller-retour sans jouer, renvoyé en Italie pour soigner une gêne ressentie dès son arrivée. La FSF assure que la blessure vient du club ; Como, au contraire, affirme qu’elle s’est produite à l’entraînement avec la sélection. Même diagnostic, mais chronologie opposée — de quoi alimenter les tensions. D’autant que Cesc Fàbregas, entraîneur de Como, avait déjà fait savoir qu’il estimait son joueur insuffisamment prêt pour être convoqué. Une cacophonie qui rappelle les précédents entre clubs européens et sélections africaines, où chacun tente de préserver ses intérêts au détriment du dialogue.
Une situation explosive à l’approche de la CAN
Entre prudence médicale, méfiance des clubs et ambition légitime du joueur, le dossier Diao pourrait prendre des allures de feuilleton. Le Sénégal veut compter sur son talent. Como, lui, pourrait limiter sa disponibilité. Et Pape Thiaw se retrouve face à un dilemme : prendre le risque de sélectionner un joueur fragile, ou l’écarter au profit d’un groupe en pleine forme. La comparaison avec l’affaire Ismaïla Sarr en 2021 n’est pas fortuite : même climat, mêmes tensions, même incertitude. Le temps presse, et Diao joue désormais sa place à la CAN autant que sa crédibilité physique. Une seule chose est sûre : le Sénégal devra trancher vite… et juste.
