Une scène forte a marqué le football colombien ce jeudi : plus de 170 joueurs professionnels ont utilisé le terrain comme lieu de protestation afin de dénoncer leurs conditions de travail jugées insuffisantes. Un mouvement collectif inédit dans le pays, minutieusement coordonné par le syndicat des joueurs (Acolfutpro), qui accuse les instances dirigeantes de bloquer un accord essentiel pour la protection et le respect des footballeurs.
Un geste symbolique et puissant dès le coup d’envoi
Avant même que le jeu ne s’anime, les huit rencontres du championnat colombien ont été interrompues quelques secondes par un acte silencieux mais lourd de sens. Dès le coup d’envoi, les joueurs se sont allongés sur la pelouse, immobiles, sous les yeux surpris des supporters et des officiels.
Ce mouvement, observé dans les clubs les plus prestigieux comme l’Atlético Nacional ou l’América de Cali, avait pour objectif de rendre visible un malaise profond. En choisissant ce format de protestation, les joueurs ont voulu interpeller directement la ligue professionnelle et la fédération colombienne, accusées de ne pas respecter leurs engagements envers les athlètes.
Le cœur du conflit : un accord social toujours au point mort
Selon Acolfutpro, la contestation découle du refus persistant des autorités du football colombien de signer un accord visant à renforcer les droits des joueurs. Parmi les revendications majeures :
- une révision de leur part sur les indemnités de transfert,
- une amélioration de la couverture santé,
- et une modernisation globale de leurs conditions de travail.
Le syndicat affirme que ces mesures sont indispensables pour garantir le bien-être physique et économique des professionnels, dont beaucoup ne bénéficient pas d’un niveau de protection jugé suffisant.
Une mobilisation qui interpelle les instances du football colombien
Dans un communiqué, Acolfutpro a rappelé que cette action relève d’un droit fondamental : celui de manifester pacifiquement. Le silence des instances, qui n’ont pour le moment fourni aucun commentaire, nourrit encore plus le sentiment d’injustice perçu par les joueurs.
Le mouvement, très suivi et largement relayé, pourrait représenter un tournant dans les relations entre joueurs et institutions en Colombie, alors que la pression médiatique et publique ne cesse de croître.
