Dans une rare confession, l’ancien sélectionneur des Lions de l’Atlas, Hervé Renard, est revenu sur l’un des épisodes les plus discutés de son mandat à la tête de l’équipe nationale marocaine : son différend avec Hakim Ziyech.
Invité du podcast Africa Football Club de L’Équipe, le technicien français a reconnu avoir commis une erreur de jugement envers l’international marocain, aujourd’hui figure incontournable du football africain.
Un malentendu qui a coûté cher
« C’est vrai, il y a eu un malentendu, une incompréhension, un joueur blessé mardi en sélection mais sur le terrain le samedi en club. Je m’étais braqué : que j’avais raison ou tort, peu importe », confie Renard avec une honnêteté rare. Ce moment de tension avait éloigné temporairement Ziyech de la sélection, alors qu’il était en pleine ascension avec son club.
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Renard, une prise de conscience tardive
Hervé Renard admet que sa réaction initiale manquait de recul : « J’ai besoin d’être aimé pour aimer, ou d’aimer pour recevoir. Je ne peux pas vivre ce métier dans le conflit permanent. » Des mots forts qui traduisent une évolution dans sa manière de gérer les relations humaines, essentielles dans un groupe de haut niveau.
Une réunion décisive avec Fouzi Lekjaa
Le tournant est intervenu lors d’une réunion entre Hervé Renard, Hakim Ziyech et le président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lekjaa. C’est dans ce contexte que le sélectionneur a pris conscience de l’importance du dialogue : « Je l’ai écouté et c’était très simple : en cinq minutes, c’était réglé. » Un échange qui a suffi à rétablir la confiance entre les deux hommes.
Pour Ziyech, le Maroc passe avant tout
Ziyech, de son côté, a exprimé lors de cette rencontre son attachement profond au maillot national. Une déclaration qui a touché Renard et a contribué à dissiper les malentendus. Ce moment de sincérité a permis au sélectionneur de reconsidérer sa position et d’ouvrir la voie à un retour du joueur dans les meilleures conditions.
Aujourd’hui, Hervé Renard ne cache pas que cette expérience lui a servi de leçon : il aurait « dû dialoguer davantage ». Ce mea culpa renforce l’image d’un coach humain, capable de reconnaître ses torts pour faire progresser son équipe.
