Moins de cinq mois après avoir pris les rênes de la sélection nationale libyenne, Aliou Cissé pourrait déjà quitter ses fonctions. L’ancien sélectionneur des Lions du Sénégal, pourtant engagé jusqu’en 2027, se retrouve au cœur d’une situation explosive, marquée par des tensions financières majeures avec la Fédération libyenne de football. Malgré son statut et un contrat conséquent, le technicien n’aurait encore perçu aucun salaire, une réalité qui compromet sérieusement son avenir à la tête de l’équipe.
Un contrat prestigieux… mais resté lettre morte
Aliou Cissé n’a toujours pas été rémunéré depuis sa nomination en mars 2025. Son contrat prévoit un salaire mensuel de 76 000 euros, ce qui le place parmi les entraîneurs les mieux payés en Afrique. Pourtant, malgré les deux premiers matchs dirigés par ses soins en juin – contre l’Angola et le Cameroun – aucun versement ne lui aurait été effectué. Cette situation ubuesque suscite incompréhension et frustration du côté du technicien sénégalais, dont la patience semble avoir atteint ses limites.
Un ultimatum avant des échéances capitales
Face à ce silence prolongé de la Fédération, Cissé a lancé un avertissement clair : s’il ne reçoit pas son dû d’ici le 17 juillet, il quittera officiellement son poste. Ce bras de fer intervient alors que la Libye se prépare à disputer deux rencontres décisives dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Des duels face à l’Angola et à l’Eswatini sont programmés dans un peu plus d’un mois et demi. Une démission à ce stade risquerait de plonger la sélection dans une profonde instabilité technique, au pire moment de la campagne.
Une crise qui pourrait s’envenimer
Au-delà de l’affaire Cissé, cette situation met en lumière les difficultés structurelles et budgétaires que traverse la Fédération libyenne. Engager un entraîneur de renom sans garantie de paiement interroge sur la viabilité du projet sportif national. Pour l’heure, la balle est dans le camp des instances dirigeantes libyennes, sommées de réagir dans l’urgence pour éviter un départ retentissant. Le sort de la sélection pourrait bien se jouer, avant même le prochain match, dans les bureaux de Tripoli.