Avant George Weah et les stars africaines d’aujourd’hui, un pionnier a ouvert la voie à la reconnaissance du talent africain sur la scène internationale. En 1970, le Malien Salif Keïta devenait le tout premier lauréat du Ballon d’Or africain, une distinction créée cette année-là par France Football, bien avant que la CAF ne reprenne le flambeau en 1992.
De Bamako à Saint-Étienne : un destin de légende
Formé au Stade Malien, Salif Keïta s’était déjà illustré sur le continent africain, notamment lors de la toute première finale de la Coupe des Champions de la CAF en 1965. Mais c’est en France, sous les couleurs de l’AS Saint-Étienne, qu’il explose véritablement. Entre 1968 et 1970, il décroche trois titres de champion de France consécutifs, devenant une figure emblématique des Verts.
Son efficacité devant le but est redoutable : 42 buts en une seule saison (1970-1971), un record qui le place parmi les meilleurs buteurs de l’histoire du club. Ce parcours exceptionnel a convaincu France Football de lui remettre ce premier titre symbolique.
Un précurseur célébré à juste titre
Salif Keïta n’a pas seulement été un grand joueur, il a été un précurseur, montrant que les talents africains avaient leur place parmi les meilleurs du monde. Son parcours a inspiré toute une génération, et son influence se ressent encore aujourd’hui dans l’héritage qu’il a laissé au football malien et africain.