La finale de la Coupe du Roi 2025, qui devait être une grande fête du football espagnol, tourne au bras de fer explosif entre le Real Madrid et la Fédération espagnole. En cause : un climat délétère autour de l’arbitrage, des accusations de partialité, et une menace inédite de boycott par les Merengues.
Un Clasico sous haute tension
Ce samedi 26 avril à Séville, l’Espagne devait vibrer pour un Clasico au sommet en finale de Coupe du Roi entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Mais à moins de 48 heures du coup d’envoi, la situation a basculé dans le chaos.
Tout commence avec la désignation de Ricardo de Burgos Bengoetxea comme arbitre principal. Une décision qui fait immédiatement grincer des dents du côté de Madrid. Le club reproche à l’arbitre basque plusieurs décisions passées jugées défavorables, et surtout, pointe du doigt ses déclarations publiques jugées anti-madrilènes après la diffusion de vidéos critiques de Real Madrid TV.
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L’arbitre en larmes, la tension explose
Mercredi, dans une scène inédite, De Burgos Bengoetxea craque en conférence de presse. En larmes, il dénonce un climat de pression insupportable, notamment les campagnes répétées de Real Madrid TV, qu’il qualifie de “harcèlement médiatique”.
« J’ai le sentiment qu’on salit mon nom, ma carrière et mon intégrité. C’est insoutenable », confie-t-il, la voix tremblante. Son collègue au VAR, Pablo González Fuertes, lui apporte un soutien total, évoquant même une grève des arbitres si la situation venait à empirer.
Le Real Madrid dégaine : boycott en ligne de mire
Dans la foulée, le Real Madrid frappe fort. Le club boycotte tous les actes officiels précédant la finale : pas d’entraînement au stade, pas de conférence de presse, pas de présence aux réunions institutionnelles. Un communiqué, glacial, met la pression sur la Fédération : « Le Real Madrid demande le remplacement immédiat des arbitres pour garantir l’impartialité du match. À défaut, le club se réserve le droit de ne pas disputer la finale. » Une déclaration choc, sans précédent dans l’histoire du football espagnol.
La Fédération ferme la porte, Tebas monte au créneau
Face à cette escalade, la RFEF reste ferme. À moins de 24 heures de la rencontre, elle refuse de modifier l’équipe arbitrale, invoquant l’impossibilité logistique et le respect du protocole.
Le président de la Liga, Javier Tebas, soutient ouvertement les arbitres : « Il est inacceptable que des clubs exercent une pression aussi visible sur les officiels. Ce n’est pas du football, c’est de l’intimidation. »
Vers une finale historique… ou une crise sans précédent ?
Alors que le pays retient son souffle, une question brûle toutes les lèvres : le Real Madrid osera-t-il aller jusqu’au bout de sa menace ? Un forfait en finale de Coupe du Roi serait un séisme pour l’image du club, mais aussi pour le football espagnol tout entier.
Les prochaines heures seront décisives. En attendant, le Clasico qui devait être un sommet sportif devient une guerre d’institutions, de fierté et de pouvoir. Et le football, lui, reste en suspens.
