Plus de 500 jours sans le moindre match, trois opérations chirurgicales, une prolongation de contrat inattendue et toujours aucun retour à l’horizon. L’attaquant polonais Arkadiusz Milik vit une descente aux enfers à la Juventus, entre blessures à répétition et choix de club désormais difficiles à comprendre.
Un enchaînement de blessures qui a tout bouleversé
Tout a commencé le 7 juin 2024, lors d’un match amical entre la Pologne et l’Ukraine. Victime d’une grave blessure au genou gauche, Milik avait subi une première opération censée l’éloigner des terrains pendant une quarantaine de jours. Mais la convalescence s’est transformée en cauchemar : rechute, seconde opération en octobre 2024, puis complications persistantes.
Peu à peu, le Polonais s’est effacé du paysage sportif, enchaînant soins, rééducation et frustration. Pendant ce temps, la Juventus, qui avait fait le pari risqué de miser sur son retour au lieu de recruter un nouvel avant-centre, a dû réagir dans l’urgence. L’arrivée de Randal Kolo Muani en janvier 2025, puis celles de Jonathan David et Loïs Openda à l’été suivant, ont relégué Milik très loin dans la hiérarchie offensive. Aujourd’hui, le joueur n’est plus qu’un nom sur la liste officielle du club, sans véritable rôle dans le projet d’Igor Tudor.
Une prolongation incomprise et un avenir bouché
La prolongation de contrat jusqu’en 2027, annoncée en avril 2025, a surpris tout le monde. Officiellement, la Juventus expliquait vouloir « récompenser la loyauté » du joueur, mais cette décision répondait avant tout à une logique financière : étaler son salaire net de 3,5 millions d’euros sur plusieurs saisons pour alléger la masse salariale immédiate.
Sur le plan sportif, le choix s’avère désastreux. Non seulement Milik n’a plus joué depuis mai 2024, mais une nouvelle blessure — une lacération au tibia droit survenue à l’entraînement en juillet 2025 — a anéanti tout espoir de retour.
À 31 ans, l’ancien buteur de Naples semble prisonnier d’une spirale sans fin. Exclu de la liste UEFA, absent des entraînements collectifs et loin de son niveau, il apparaît désormais comme un joueur fantôme. Un départ lors du mercato hivernal ou une résiliation à l’amiable sont envisagés, mais aucune issue ne semble simple.
Ainsi s’achève, dans le silence des couloirs du J-Medical, le déclin d’un attaquant qui, à son arrivée à Turin, incarnait la fiabilité et l’expérience devant le but.
