Dans un duel attendu à Berne, l’Espagne a su faire parler son statut de championne du monde en écartant la Suisse, pays hôte de cet Euro féminin 2025. Longtemps tenues en échec par une défense helvétique courageuse, les joueuses de la Roja ont fini par s’imposer logiquement (2-0), ce vendredi, en quart de finale. Grâce à un éclair de génie d’Aitana Bonmati, à une finition chirurgicale de Del Castillo et à une frappe splendide de Pina, les Espagnoles valident leur billet pour les demi-finales, où elles affronteront la France ou l’Allemagne.
Une domination stérile en première période
Malgré une possession écrasante et une installation permanente dans le camp adverse, l’Espagne s’est longtemps heurtée au bloc bas bien organisé de la Suisse. Les occasions ont été nombreuses, mais le dernier geste a souvent manqué de justesse. Les ratés de Mariona Caldentey et d’Alexia Putellas sur penalty ont failli coûter cher aux joueuses de Jorge Vilda. Portées par un public acquis à leur cause, les Suissesses ont défendu avec acharnement, sans toutefois réussir à se montrer dangereuses en contre. La première période s’est donc conclue sur un score nul, laissant planer le doute.
L’inspiration de Bonmati change tout
Il aura fallu une étincelle pour débloquer le match, et elle est venue d’Aitana Bonmati. La Ballon d’Or en titre a délivré une talonnade lumineuse pour Del Castillo, qui n’a pas tremblé pour ouvrir le score à la 66e minute. Libérées, les Espagnoles ont poursuivi sur leur lancée, et seulement cinq minutes plus tard, Claudia Pina a expédié une frappe puissante en pleine lucarne, scellant définitivement le sort de la rencontre. En l’espace de cinq minutes, la Roja a transformé sa domination en réalité, asphyxiant toute tentative de réaction suisse.
Une Roja plus que jamais favorite
Cette qualification confirme une fois encore la solidité mentale et technique de cette équipe d’Espagne, déjà couronnée au Mondial. Malgré des erreurs individuelles, notamment les penaltys manqués, la Roja reste sereine et fidèle à son style de jeu. Avec un effectif riche, une animation offensive fluide et une défense rarement inquiétée, l’Espagne s’annonce comme une candidate redoutable au titre. Elle retrouvera en demi-finale, mercredi à Zurich, la France ou l’Allemagne, pour ce qui s’annonce comme un choc au sommet. Pour l’heure, la Roja continue son chemin avec ambition et sérénité.