La claque reçue face à la Norvège a laissé l’Italie groggy, incapable de masquer plus longtemps l’ampleur du malaise.
Battus 4-1 à domicile, les Azzurri retombent dans leurs travers et devront une nouvelle fois passer par les barrages pour espérer voir le Mondial 2026. Un scénario catastrophique pour une nation déjà absente des deux dernières Coupes du monde. Dans le tumulte, Arrigo Sacchi a pris la parole avec une virulence rare, dynamitant joueurs et structure sportive dans un discours qui secoue la péninsule.
Sacchi tire à boulets rouges sur les fondamentaux italiens
Interrogé par La Gazzetta dello Sport, Sacchi n’a laissé aucun espace à l’interprétation. Pour l’ancien sélectionneur, les erreurs aperçues contre la Norvège sont « indignes de professionnels » et traduisent une perte totale des bases : discipline, organisation, communication. Sa métaphore, cinglante, résume son diagnostic : « Il faut réapprendre l’alphabet. » Autrement dit, Gennaro Gattuso doit reconstruire une équipe qui a oublié les principes élémentaires du jeu italien. Et le déroulé du match appuie ses propos : après l’ouverture du score par Esposito, les Azzurri se sont effondrés, terrassés par Nusa, Haaland et Strand Larsen, incapables de réagir à la moindre accélération norvégienne.
Une équipe dépassée, figée et sans repères
L’analyse de Sacchi met en lumière les défaillances criantes qui ont provoqué l’implosion italienne : placements approximatifs, marquages abandonnés, passes suicides en zone dangereuse. Plus grave encore, l’Italie a semblé jouer avec la peur au ventre, comme tétanisée par les enjeux. Gattuso, conscient de l’état de fragilité mentale de son groupe, a présenté ses excuses après le match. Entre les souvenirs des deux éliminations précédentes en barrages et la pression populaire, les joueurs semblent désormais évoluer avec un poids difficile à supporter.
Gattuso sur un volcan à l’approche des barrages
Le défi qui attend Gattuso dépasse la simple dimension tactique. Sacchi appelle à un retour aux sources à Coverciano, convaincu qu’une mise au vert radicale est nécessaire pour reconstruire une équipe brisée. Le sélectionneur, lui, tente de calmer l’incendie, de rétablir la confiance et de trouver des solutions pour un groupe aussi talentueux que désorienté. À quelques mois des barrages, l’Italie joue son avenir : une troisième absence consécutive en Coupe du monde serait un séisme sans précédent. Les Azzurri n’ont plus le droit à l’erreur. Il leur reste désormais à prouver qu’ils peuvent encore se relever.

