L’ancien sélectionneur de la Seleção, Dunga, s’est exprimé dans un entretien accordé à Marca pour évoquer plusieurs figures clés du football brésilien. Avec son regard d’ex-coach et de champion du monde, il a livré une analyse franche sur Vinicius Jr, Rodrygo et le jeune Endrick, trois joueurs autour desquels se construit l’avenir du Brésil.
Vinicius Jr : indispensable sur le terrain, mais pas encore patron du groupe
Selon Dunga, Vinicius Jr incarne clairement le moteur technique de la Seleção. Sa capacité à créer des différences, provoquer, accélérer ou débloquer un match en fait l’une des individualités les plus déterminantes du pays.
Mais pour l’ancien capitaine du Brésil, cela ne suffit pas à en faire un véritable chef de vestiaire.
Il estime que Vinicius doit continuer à progresser sur la gestion des émotions, notamment face aux provocations ou aux critiques. Dunga rappelle qu’un leader ne se définit pas seulement par son talent, mais aussi par sa capacité à fédérer, recadrer et calmer un groupe — un rôle pour lequel Vini ne serait pas encore prêt.
Casemiro, toujours la clé dans le leadership
Dunga insiste : le Brésil manque aujourd’hui d’un vrai guide intérieur, quelqu’un qui assume le poids des responsabilités loin de la pelouse.
Selon lui, Casemiro reste le joueur idéal pour incarner ce rôle, tant par son expérience que par sa personnalité. Il estime même qu’imposer ce statut à Vinicius pourrait être contre-productif :
au Real Madrid, l’ailier brille parce qu’il peut se concentrer exclusivement sur son football, entouré de cadres qui gèrent le reste. Ce contexte n’est pas le même avec la Seleção.
Rodrygo : un changement de cycle au Real Madrid
Concernant Rodrygo, Dunga insiste sur la nécessité de patience. L’arrivée d’un entraîneur comme Xabi Alonso modifie profondément la façon de jouer du Real Madrid.
L’ancien coach compare cela à la stabilité qu’offrait Carlo Ancelotti : un environnement où tout était maîtrisé, prévisible et adapté au style des joueurs.
Selon Dunga, Rodrygo a besoin de temps pour s’adapter à cette nouvelle dynamique, et un manque de minutes n’est pas forcément lié au niveau du joueur, mais à une période de transition tactique.
Endrick : l’urgence de jouer pour progresser
Le futur attaquant du Real Madrid, Endrick, n’a pas échappé à l’analyse de l’ex-sélectionneur.
Pour Dunga, le problème est clair : un jeune joueur ne peut grandir sans accumuler des matchs.
L’entraînement ne remplace pas la compétition :
« Comme un pilote doit voler pour devenir meilleur, un footballeur doit jouer régulièrement pour mûrir. »
