Le club argentin Independiente a été disqualifié de la Copa Sudamericana 2025 à la suite de violents affrontements entre supporters lors de sa rencontre avec l’Universidad de Chile il y a deux semaines, près de Buenos Aires. La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a annoncé jeudi cette décision stricte, assortie de sanctions supplémentaires pour les deux équipes impliquées. Independiente devra jouer ses 14 prochains matchs dans les tournois Conmebol à huis clos et s’acquitter d’une amende de 250 000 dollars.
Des violences inacceptables lors du match
Le 20 août, le match au stade Libertadores de América a été interrompu dès la 48ᵉ minute après des affrontements d’une extrême gravité dans les tribunes. Les supporters ont utilisé des couteaux, des bâtons et des grenades assourdissantes, provoquant la panique. 19 personnes ont été blessées, dont deux gravement, et une centaine d’interpellations ont été effectuées. Certaines images montrant des sièges incendiés et des supporters se jetant dans le vide ont choqué toute l’Amérique latine. L’arbitre uruguayen Gustavo Tejera a suspendu la rencontre, et la Conmebol a rapidement annoncé l’annulation officielle via les haut-parleurs du stade.
Sanctions et leçons pour le football sud-américain
Outre la disqualification d’Independiente, l’Universidad de Chile accède aux quarts de finale face à Alianza Lima, mais devra également jouer 14 matchs à huis clos et s’acquitter d’une amende de 270 000 dollars. La Conmebol impose aussi la mise en place de campagnes de sensibilisation contre le racisme, la discrimination et la violence, tout en précisant que des sanctions plus sévères seront appliquées en cas de récidive.
Independiente a réagi sur son compte X en déclarant : « Le football a perdu, les violents ont gagné », tandis que le club chilien s’est félicité de la décision de la justice sportive. La Copa Sudamericana, deuxième compétition continentale derrière la Copa Libertadores, voit ainsi son édition 2025 marquée par l’une des affaires de violences les plus graves de la décennie. Ce n’est pas la première fois qu’un club argentin est sanctionné : Boca Juniors avait déjà été expulsé de la Copa Libertadores en 2015 pour des incidents contre River Plate.
