À l’été 2003, une période riche en mouvements sur le marché des transferts, Claude Makélélé, alors l’un des milieux de terrain les plus respectés d’Europe, a pris une décision qui a surpris de nombreux observateurs du football : quitter le Real Madrid, club où il s’était imposé comme un pilier indiscutable.
Un départ inattendu du Real Madrid
Après trois saisons pleines sous le maillot merengue, Makélélé tournait la page madrilène pour rejoindre Chelsea FC, club en pleine mutation sous l’impulsion de son nouveau propriétaire, le milliardaire russe Roman Abramovich.
« En général, on ne quitte jamais le Real Madrid, car c’est la meilleure équipe du monde », confie aujourd’hui Makélélé avec le recul que lui offre sa retraite. « Mais l’opportunité est venue parce que Roman Abramovich s’est battu pour me faire venir à Chelsea », a-t-il souligné.
Un projet qui l’a convaincu
Makélélé révèle qu’il a été personnellement sollicité par Abramovich, tout juste arrivé aux commandes des Blues, ainsi que par l’entraîneur de l’époque, Claudio Ranieri, qui voyait en lui une pièce maîtresse du projet londonien :
« Oui, j’ai discuté avec lui, il m’a convaincu, et Claudio Ranieri n’arrêtait pas d’insister. Je me suis rendu compte que le club se battait vraiment pour m’avoir. C’est pour ça que j’ai décidé de rejoindre Chelsea — parce qu’ils me voulaient à 100 % », a indiqué le Français.
Un engagement total à Chelsea
Arrivé en Premier League, Makélélé a rapidement conquis les supporters par son abattage, sa discipline tactique et son influence silencieuse mais décisive sur le terrain. Il fut l’un des rouages essentiels de la montée en puissance de Chelsea à l’ère post-Ranieri, sous José Mourinho notamment.
« Quand je suis arrivé, j’ai tout donné. Nous avons construit une équipe incroyable. Les gens prenaient plaisir à nous regarder, pas seulement les supporters de Chelsea, mais toute la planète football a apprécié notre style de jeu », a-t-il conclu.
Claude Makélélé a pris sa retraite en 2011, laissant derrière lui une trace indélébile dans le football moderne. Son nom est aujourd’hui synonyme d’un poste qui a longtemps été négligé : celui de milieu récupérateur pur, parfois même qualifié de « poste Makélélé » par les spécialistes.
