Jobe Bellingham aurait sans doute espéré de meilleurs débuts avec le Borussia Dortmund. Après un été prometteur marqué par un but et une passe décisive lors du Mondial des clubs, ainsi que de bonnes prestations en préparation, le jeune Anglais avait gagné la confiance de Niko Kovac, qui l’avait titularisé lors de la première journée de Bundesliga face à St. Pauli.
Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Sorti à la mi-temps, Bellingham a vu son équipe laisser filer un avantage de 3-1 pour concéder le nul (3-3). Selon la presse allemande, son père Mark, également père de Jude Bellingham, aurait ensuite eu une vive discussion avec Sebastian Kehl, le directeur sportif du club, dans le tunnel des vestiaires — une scène qui n’a pas plu aux dirigeants, même si tout aurait été rapidement apaisé.
Une adaptation plus difficile que prévue
Depuis cet épisode, Jobe Bellingham a surtout enchaîné les entrées en jeu. Sa deuxième titularisation en championnat, face à l’Union Berlin, n’a pas été plus convaincante, et Kovac peine encore à définir son rôle exact. Utilisé en meneur de jeu lors de la première rencontre, il a ensuite été concurrencé par des milieux plus expérimentés comme Pascal Gross, Marcel Sabitzer ou Felix Nmecha.
Malgré cela, le jeune milieu de 20 ans n’a jamais disparu totalement des radars : il a participé à 14 matchs toutes compétitions confondues, dont deux titularisations en Ligue des champions. Mieux encore, il s’est illustré avec deux passes décisives lors de la victoire contre le FC Copenhague.
Une première partie de saison contrastée
Tout n’a cependant pas été rose. Son entrée lors du Klassiker face au Bayern Munich a tourné au cauchemar : alors qu’il tentait de dégager une frappe de Luis Díaz sur sa ligne, il a involontairement offert le ballon à Michael Olise pour le but du 2-0. Une action malheureuse, symbolique de son manque de réussite sur cette première moitié de saison.
Mais Bellingham n’a jamais baissé les bras. Titularisé en Coupe d’Allemagne contre Francfort, il a livré un match plein et contribué à la qualification de son équipe après une séance de tirs au but éprouvante. Son implication face à Augsbourg, où il a multiplié les efforts défensifs, n’est pas passée inaperçue.
Un héritage difficile, mais une belle marge de progression
Arrivé en provenance de Sunderland, Jobe Bellingham a dû supporter une pression énorme : Dortmund a déboursé un montant similaire à celui investi pour son frère Jude quatre ans plus tôt. La comparaison est inévitable, mais peut-être injuste. Jude s’était immédiatement imposé comme un prodige ; Jobe, lui, avance par étapes.
Le Borussia espère voir l’histoire se répéter, même si cette fois, la progression prendra du temps. Une chose est sûre : à mesure que la saison avance, le cadet des Bellingham montre qu’il a le mental et le talent pour tracer son propre chemin.

