À l’approche des matchs de qualification pour la Coupe du Monde 2026, la liste de Rudi Garcia pour affronter la Macédoine du Nord le 10 octobre et le Pays de Galles trois jours plus tard suscite de nombreuses réactions en Belgique. Le sélectionneur français a notamment opté pour le retour d’Axel Witsel et le maintien de Michy Batshuayi, des décisions qui font débat.
Le retour d’Axel Witsel : expérience ou frein à la relève ?
À 36 ans, Axel Witsel revient en équipe nationale après une période d’absence. Rudi Garcia justifie ce rappel par la nécessité d’intégrer un joueur d’expérience capable de guider une équipe jeune dans ce moment décisif des qualifications. Les spécialistes belges reconnaissent l’apport de Witsel, mais s’inquiètent de l’effet sur la progression de la relève, notamment sur des joueurs comme Raskin ou Vanaken. Philippe Albert, consultant pour la RTBF, souligne le paradoxe : « Quand il était bon avec l’Atlético, on ne le reprenait pas, et là, c’est plus difficile pour lui et on l’appelle. »
Batshuayi maintenu malgré une forme douteuse
Le choix de Michy Batshuayi fait davantage polémique. Privée de Lukaku et avec Openda en panne de confiance, la Belgique aurait pu miser sur de jeunes attaquants comme Lucas Stassin ou Romeo Vermant. Rudi Garcia s’en défend : Batshuayi reste le seul profil de « butteur de surface » qu’il juge adapté pour ces rencontres. Pourtant, les observateurs estiment que ce choix ne sert ni le court terme ni l’avenir. Sacha Tavolieri, de la Dernière Heure, compare la méthode de Garcia à celle de Didier Deschamps, privilégiant un joueur expérimenté et docile plutôt qu’un joueur en forme capable d’apporter réellement à l’équipe.
Une sélection critiquée pour son conservatisme
La décision de Garcia illustre un dilemme classique : concilier expérience et transition générationnelle. Si l’argument de la stabilité est compréhensible, il interroge sur l’efficacité sportive et la préparation à long terme. Les deux matchs à venir contre la Macédoine du Nord (10 octobre) et le Pays de Galles (13 octobre), cruciaux pour la Belgique dans le groupe J, seront un test pour cette approche conservatrice.