Le choc entre l’AC Milan et l’AS Roma, ce dimanche soir à San Siro, promet bien plus qu’un affrontement entre deux prétendants au podium de Serie A.
Il symbolise surtout le 30e chapitre d’une rivalité tactique vieille de près de deux décennies entre Massimiliano Allegri et Gian Piero Gasperini. Deux entraîneurs au style opposé, deux visions du football italien, et une histoire marquée par la constance du premier et la créativité du second.
Une rivalité historique de 17 ans
Depuis leur première opposition en 2008, lorsque Allegri dirigeait Cagliari et Gasperini le Genoa, les chemins des deux techniciens n’ont cessé de se croiser. À l’époque, c’est Gasperini qui dominait, profitant de l’audace offensive de ses équipes.
Mais avec le temps, Allegri a renversé la tendance. Son passage à l’AC Milan puis à la Juventus a marqué une ère de maîtrise tactique, où il a su s’adapter pour neutraliser les systèmes agressifs de son rival.
Sur 29 confrontations, Allegri s’est imposé 13 fois, contre seulement 8 victoires pour Gasperini, les autres se soldant par des matchs nuls souvent disputés. Cette longévité rare dans le football moderne témoigne de la solidité et de l’évolution constante des deux entraîneurs.
Duel de styles entre prudence et audace
Massimiliano Allegri, de retour à la tête de l’AC Milan, reste fidèle à son pragmatisme : rigueur défensive, transitions rapides et efficacité clinique. Gian Piero Gasperini, désormais sur le banc de la Roma, tente d’imposer une approche plus disciplinée, loin du jeu flamboyant qu’il prônait à l’Atalanta.
L’effectif romain, plus équilibré que spectaculaire, l’a poussé à privilégier la solidité sans renier son identité. Cette 30e confrontation s’annonce ainsi comme un affrontement d’équilibres : la rigueur lombarde face à la résilience romaine.
Une bataille stratégique pour le haut du tableau
Au-delà de la symbolique, ce duel pourrait peser lourd dans la course au titre. Milan et la Roma sont séparés par un souffle au classement, chacune cherchant à confirmer son statut de prétendante sérieuse.
Allegri veut prouver que son retour sur le banc milanais n’est pas qu’un souvenir du passé glorieux, tandis que Gasperini espère signer un succès fondateur dans sa nouvelle aventure romaine. Dimanche à San Siro, c’est tout un chapitre de l’histoire du Calcio qui s’écrira à nouveau — entre l’expérience du sage et l’audace du stratège.
