À l’approche des barrages décisifs pour la Coupe du monde 2026, l’Italie se trouve face à une pression grandissante. Deuxième de son groupe derrière la Norvège, la Squadra Azzurra doit encore franchir deux obstacles pour espérer décrocher son billet. Dans ce contexte tendu, Gianluigi Buffon, aujourd’hui directeur sportif de la sélection, a livré une analyse lucide et percutante sur les faiblesses structurelles du football italien.
Une Italie sous tension avant les barrages
Pour atteindre le Mondial, l’Italie devra d’abord battre l’Irlande du Nord en demi-finale, avant un duel final contre le pays de Galles ou la Bosnie-Herzégovine. Une situation déjà inconfortable pour un pays habitué aux grandes compétitions, mais qui a manqué les deux dernières Coupes du monde. Buffon, figure intemporelle du football italien, rappelle que cette incertitude n’est pas le fruit du hasard. Selon lui, la sélection évolue dans un climat où l’exigence tourne souvent à la présomption, plaçant les joueurs dans une situation mentale complexe.
Buffon appelle à l’équilibre et à la sérénité
Dans son entretien accordé à La Gazzetta dello Sport, Buffon déplore une culture où l’Italie se croit destinée naturellement aux sommets, tout en se laissant submerger par le doute au moindre accroc. Il regrette que les discussions sur l’évolution du football restent théoriques, alors que dès qu’une équipe modeste pose problème, les critiques fusent. Cette oscillation permanente entre arrogance et peur sape, selon lui, la stabilité nécessaire pour performer.
À quatre mois de matchs déterminants, Buffon espère voir la Squadra retrouver une forme de sérénité collective. Pour l’ancienne légende, seule une prise de conscience permettra à l’Italie de dépasser ses contradictions et d’assurer enfin sa place à la Coupe du monde 2026.

