La FIFA expérimente un nouveau dispositif d’arbitrage vidéo à la Coupe du monde U20 au Chili : le carton vert. Inspiré des challenges au volley-ball ou au tennis, ce système permet aux entraîneurs de demander à l’arbitre de visionner une action litigieuse, une première dans le football masculin de cette envergure.
Dimanche dernier, lors du match Maroc-Espagne, le sélectionneur marocain Mohamed Ouahbi a utilisé ce carton vert pour annuler un penalty initialement accordé à l’Espagne, illustrant le fonctionnement inédit du Football Video Support (FVS).
Comment fonctionne le carton vert ?
Le carton vert offre aux entraîneurs deux « jokers » par match pour solliciter une vérification vidéo sur les quatre situations classiques du VAR : hors-jeu, penalty, carton rouge et erreur sur l’identité d’un joueur. Contrairement au VAR traditionnel, il n’y a pas d’arbitre vidéo dédié mais uniquement un opérateur et l’appui du quatrième arbitre sur le terrain. Si la demande de l’entraîneur est acceptée, l’utilisation peut être renouvelée. Le dispositif permet un contrôle limité, avec moins d’angles que le VAR classique, mais vise à réduire certaines polémiques sur les décisions importantes.
Entre avancée technologique et controverse
Si certains voient dans le carton vert une avancée pratique, d’autres estiment que son impact reste limité et que le VAR classique est déjà suffisant pour la majorité des situations litigieuses. Toutefois, les entraîneurs peuvent apporter un point de vue complémentaire, notamment sur des actions que le VAR pourrait manquer. La question philosophique demeure : les techniciens doivent-ils intervenir dans le processus de décision arbitrale, ou leur rôle doit-il rester strictement tactique ?