Alors que la FIFA célébrait la finale du Mondial des Clubs avec faste, une vive contestation est venue troubler la fête. La FIFPro, principal syndicat international des joueurs professionnels, a publié un communiqué virulent à l’encontre de la compétition et de son président, Gianni Infantino. En pleine autosatisfaction, ce dernier a décrit le tournoi comme « la compétition de clubs la plus réussie au monde », suscitant la colère des représentants des joueurs, qui dénoncent une déconnexion dangereuse entre les intérêts de la FIFA et la réalité du terrain.
Une critique frontale contre Infantino et le modèle FIFA
Dans son communiqué diffusé avant la finale entre Chelsea et le PSG, le président de la FIFPro, Sergio Marchi, n’a pas mâché ses mots. Il accuse Gianni Infantino de se comporter comme une figure autoritaire coupée des préoccupations concrètes des footballeurs. Selon lui, le Mondial des Clubs, bien qu’extrêmement lucratif pour la FIFA et les clubs participants, est organisé au détriment des joueurs, dont la voix est ignorée. Le syndicat réclame que les joueurs soient véritablement placés au centre du jeu et que leur bien-être soit une priorité réelle, et non un simple discours.
Des conditions climatiques jugées inacceptables
L’un des points les plus dénoncés par la FIFPro concerne les conditions climatiques extrêmes dans lesquelles se sont déroulés plusieurs matchs du tournoi. Des températures jugées dangereuses pour la santé des joueurs ont été signalées par plusieurs protagonistes, dont Raphinha (FC Barcelone) et Jürgen Klopp. Pourtant, aucune mesure concrète n’a été prise par la FIFA. Le syndicat alerte sur le risque que ces problèmes se reproduisent lors de la Coupe du Monde l’an prochain.
Une fracture croissante entre dirigeants et joueurs
Ce nouvel épisode souligne une fracture de plus en plus visible entre les instances dirigeantes du football mondial et ceux qui en sont les principaux acteurs. Tandis que la FIFA multiplie les compétitions et les sources de revenus, la FIFPro rappelle que l’endurance physique et mentale des joueurs n’est pas illimitée. Ce bras de fer ne fait peut-être que commencer, à mesure que le calendrier s’alourdit et que la voix des footballeurs cherche à se faire entendre dans les hautes sphères du pouvoir.